L’assemblage : un art plus qu’une technique
Dans les chais bordelais, l’assemblage est souvent qualifié d’art, un mot qui n’est pas choisi à la légère. Si d’autres régions pratiquent également cette méthode, Bordeaux a hissé cet exercice au rang d’excellence. Alors même que chaque millésime diffère, l’objectif reste le même : créer une identité stable, signature d’un château ou d’une appellation.
L’assemblage se fait généralement après la fermentation alcoolique et parfois même après l’élevage en barriques, lorsque le vin commence à révéler son potentiel. Les œnologues et les vignerons travaillent à partir de multiples échantillons pour essayer différentes combinaisons, en véritable alchimistes du goût. Ici, l’intuition et l’expérience comptent autant que l’analyse scientifique.
Un exemple fameux est celui des Grands Crus Classés du Médoc. Ces vins, souvent issus de plusieurs parcelles, parfois éloignées les unes des autres, trouvent une harmonie dans une savante association de cépages et de terroirs. La complexité d’un vin comme le Château Margaux ou le Château Latour repose précisément sur cet équilibre subtil et cette complémentarité des composants.